Thursday, December 01, 2005

Mondes sans fins


Des mondes parallèles, notre imagination peut à peine concevoir l'existence.
Notre raison, nos perceptions, encore en évolution, ne pressentent qu'à peine leurs merveilles improbables.
Ces univers-là, pourtant, existent, palpitent à l'intérieur et en dehors de nous. Ceux-ci sont les choix et les chemins que nous avons délaissés en faveur d'autres.
En nous détournant d'eux, ils ont pris alors une vie propre hors de notre temps et de notre espace. Et ils existeront peut-être pendant cent ans, dix milliards d'éons ou dix secondes.
Qui peut savoir ?
Peut-être quand nous dormons, nous effleurons ces univers parallèles du bout de nos rêves ?
Je sais que le vendredi vingt neuf mars de l'année 2014 à deux heures douze du matin, naîtra dans les caves d'une ancienne maison de maîtres, une enfant que sa mère de treize ans abandonnera à l'aube. Dans un geste désespéré et comme lien ultime avec son enfant, la mère lui donnera un nom.
Elle sera appelée Anne Foncastel.
Cette dernière, bien des années, des batailles, des bonheurs et des chagrins plus tard, posera la première un pied sur un autre monde, au jour d'une autre étoile.
Ainsi, Anne établira une nouvelle patrie pour sa dynastie de femmes, elles aussi, enfants des étoiles.
Évidemment, ce ne peut être que de la Science-Fiction, mais la petite Anne n'est pas née dans notre monde. C'est évidemment un univers voisin du nôtre, altéré depuis la préhistoire, détaché du nôtre, ou bien, le nôtre s'est-il détaché de celui-ci ? Qui peut dire ?
Qui parle de Science-Fiction ? J'entends Anne me dire de sa voix grave, que c'est précisément son histoire que je vais raconter, que la Science Fiction la distrait, mais que tous ces récits ne sont que des inventions.
Et je lui rétorque que certainement, les récits de Science Fiction sont d'autres mondes parallèles murmurés à d'autres conteurs.
La Colonnelle Foncastel me parle, quand je lui adresse mentalement la parole, comme une amie invisible, celle qui peuplerait la tête d'une folle ou d'une voyante. Parfois je doute de son existence, car je ne perds pas la raison, ni ne peux percevoir les esprits.
Mais pourquoi ne pas se laisser ainsi nourrir quotidiennement par sa propre imagination ? La vie n'est qu'une série de jours pluvieux et de tâches qui se répètent à l'infini, comme des fractales d'ennui.
Alors, qui m'aime me suive...

1 comment:

Bowi said...

Pour répondre a ta question, j'ai 19 ans, et meme si je ne sais pas si je serai un jour capable de prendre la plume et le pinceau, j'ai beaucoup apprécié ton blog. Merci !